Financement des entreprises

Quelles différences entre affacturage et cession Dailly ?

affacturage et cession dailly

La cession Dailly et l’affacturage sont deux méthodes de financement à court terme utilisées par les entreprise dans le but d’obtenir des liquidités rapidement. Malgré que toutes les deux partagent la même finalité, il existe de nombreuses différences qui les distingue. Comment fonctionnent ces deux solutions et quelles sont leurs différences ?

L’affacturage : principe et fonctionnement

L’affacturage est une méthode de financement utilisée par une entreprise (le créancier) permettant de céder ses créances d’un ou plusieurs de ses clients (les débiteurs) à une entreprise tierce spécialisée dans le factoring (le factor).

En pratique, le créancier cède une ou plusieurs de ses créances au factor. Une fois en possession de ces dernières, le factor avance directement le montant au créancier et devient automatiquement le gestionnaire d’une partie ou de l’entièreté du poste client du créancier. Autrement dit, c’est le factor qui devient le créancier des clients de l’entreprise et qui prend en charge les relances en cas de retard de paiement et les risques en cas d’insolvabilité.

Naturellement, ce service a un coût et est divisé de la manière suivante :

  • La commission d’affacturage qui varie en fonction du degré de risque encouru par le factor et de la quantité de travail global générée par le contrat ;
  • La commission de financement qui est généralement indexée sur le taux EURIBOR 3 mois et varie en fonction du délai de paiement moyen des créances par les débiteurs ;
  • Les frais divers, comme les frais de dossiers ou des frais liés à des missions exceptionnelles réalisées par le factor.

La cession Dailly : principe et fonctionnement

La cession Dailly se présente comme une alternative à l’affacturage. En effet, cette méthode de mobilisation des créances a la même finalité que l’affacturage. L’entreprise cède une ou plusieurs de ses créances à une banque ou un établissement de crédit. L’établissement financier va alors payer une avance équivalente au montant des différentes créances. Avec cette méthode, le créancier reste responsable de la gestion du poste client et conserve donc les risques en cas d’insolvabilité.

La banque facture ce service de la manière suivante :

  • Des intérêts qui varient en fonction du montant payé contre les créances et de la durée du financement ;
  • Des commissions qui varient en fonction du nombre de créances ou de bordereaux émis à la banque.

Principales différences entre ces deux moyens de financement

Les deux méthodes expliquées ci-dessus peuvent paraître similaires sur papier mais on distingue un certain nombre de différences entre elles.

La nature du tiers est différente

Pour l’affacturage, l’entreprise signe un contrat écrit pour une durée indéterminée avec une société spécialisée dans le factoring (le factor). Dans le cadre de la cession Dailly, l’entreprise doit prendre contact avec un établissement bancaire classique afin de négocier les conditions du contrat.

Montant déplafonné avec l’affacturage

Contrairement à la cession Dailly, l’affacturage est déplafonné. C’est-à-dire que la seule limite de financement est la solvabilité des débiteurs. Un financement en cession Dailly est plafonné à la signature du contrat et révisé chaque année par la banque et l’entreprise.

La gestion du poste client

Comme expliqué ci-dessus, c’est le factor qui prend en charge la gestion du poste clients. Il se charge donc du recouvrement des différentes créances à la place de l’entreprise. Dans le cadre de la cession Dailly, l’entreprise garde la responsabilité du recouvrement des créances.

Le fonds de garantie

Un fonds de garantie est constitué dans le cadre d’un contrat d’affacturage et permet de protéger l’entreprise en cas d’insolvabilité ou d’impayé des débiteurs. En pratique, le factor prélève un certain pourcentage sur la ou les créances afin de constituer ce fonds de garantie. Pour la cession Dailly, il n’existe aucune garantie proposée par les banques. En cas d’impayé des débiteurs, l’entreprise doit rembourser la banque sans que la créance ne soit recouvrée.